1. Bonjour Stéphane, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je m’appelle Stéphane Beaumont,
j’ai rejoint le mouvement Movember il y a 12 ans, et
depuis 7 ans je suis l’ambassadeur France de l’association.

Stéphane Beaumont – Ambassadeur France de l’association Movember
2. Pouvez-vous nous présenter Movember ? Comment est né le projet ?
Movember c’est la contraction de “Moustache in November”. C’est une ONG d’origine australienne, qui est partie du fait qu’en 2003, plusieurs personnes ont voulu remettre au goût du jour la moustache, au profit d’une cause, en l’occurrence, à l’époque, le cancer de la prostate. Cette initiative a vraiment explosé et a été rapidement reprise un peu partout dans le monde anglo-saxon, et en France depuis 2011.
Le principe : on se laisse pousser la moustache pour sensibiliser son entourage aux problèmes de santé masculins, que sont les cancers de la prostate et des testicules, et le risque de suicide. Il faut savoir que les hommes aujourd’hui meurent 6 ans plus tôt que les femmes, sans qu’il y ait réellement d’explication à ça, si ce n’est des mauvaises habitudes liées à la santé masculine.
3. Quel est le principe de Movember ? Quelles sont les différentes missions que vous menez ?
Le centre de la mission de Movember c’est le message de prévention sur ces trois causes, notamment les deux cancers masculins (prostate et testicules), où les hommes ne sont pas du tout au courant des gestes de prévention à adopter. Pour comparer avec le cancer du sein, les gestes d’auto-palpation du sein sont maintenant plus ou moins acquis par l’ensemble des femmes, ce qui n’est absolument pas le cas pour les cancers masculins. Donc le premier message c’est effectivement un message de prévention au niveau des cancers masculins.
La deuxième mission concerne la problématique de risque de suicide. Il faut savoir que le suicide est la première cause de mortalité des jeunes en France, mais également partout dans le monde. Movember s’est énormément impliquée au travers de la méthode ALEC, pour permettre aux gens d’apprendre à prendre contact et à interagir avec des personnes qu’ils ressentiraient fragiles.
Les deux principales missions sont donc la prévention et le don d’outils permettant aux gens de lutter contre ces fléaux.
4. Quel est le modèle économique de Movember ?
Le modèle économique de Movember est assez simple. Toutes les informations sur les campagnes de prévention sont disponibles sur le site movember.com. Chaque individu peut créer son profil sur le site (fr.movember.com en France) et appeler aux dons sur sa moustache pour récolter des fonds et financer ces programmes de prévention. C’est donc un modèle qui est basé sur l’engagement individuel de collecte de dons au travers de cette plateforme.
En sachant qu’il est possible de se mettre en équipe et de réaliser des Challenges ; il y a un phénomène de gamification autour de la plateforme. Il y a également des sponsors titres qui aident Movember à aller plus loin.
5. Votre réseau de soutien (particuliers, entreprises mécènes…) représente combien d’acteurs en France ? Dans le monde ?
Nous avons une douzaine de sponsors titre dans le monde. En France nous en avons trois : L’Oréal, Gilette et Pringles. Nous avons un réseau de soutien d’environ 75 000 personnes inscrites et membres de Movember.
Enfin, il y a une cinquantaine d’entreprises qui ont des initiatives, pas forcément grand public, mais qui sont impliquées.
6. Quelles sont vos actions sur le terrain ? Quels sont les plus grands défis à relever pour Movember ?
Notre objectif est d’être présents auprès des gens pour présenter nos programmes de prévention et les inciter à s’inscrire et à aller chercher de l’information.
Il y a également de nombreuses initiatives qui sont prises, notamment à travers des films de prévention. Je voudrais citer l’association française Cerhom, qui collabore avec Movember depuis trois ans pour sortir chaque année un film de prévention sur le cancer testiculaire et le cancer de la prostate.
7. Et vous, pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Movember ?
Je suis un ancien malade. J’ai été traité d’un cancer testiculaire en 2004, et j’ai découvert November par hasard. J’ai eu la chance d’assister à une fabuleuse défaite de la France en 2010, et d’assister à la célébration à l’ambassade d’Australie. J’ai vu débarquer la moitié de l’équipe australienne avec d’énormes moustaches, et j’ai cru que c’était un pari de campagne. J’ai posé naïvement la question, et ils m’ont expliqué que ce n’était pas un pari, mais que c’était Movember. Ayant été malade quelques années plus tôt, je me suis évidemment rendu sur le site anglais (le site français n’existant pas à l’époque), et je me suis inscrit. J’ai rejoint le mouvement et je m’y suis vite impliqué à titre personnel.
8. Pourquoi avoir décidé de vous associer à OuiLive ?
Movember ce n’est pas que la moustache : il y a aussi la notion de “Move” donc de bouger et faire du sport. On ne le répétera jamais assez mais le sport c’est bon pour le corps et pour la santé mentale. Depuis plusieurs années, Movember s’est donné le défi de faire bouger les gens.
OuiLive, à travers les Challenges connectés, a également cette mission de remobiliser les gens au niveau physique, et de les pousser à bouger. L’association s’est faite tout naturellement puisque nos valeurs sont les mêmes.
9. Quelles sont vos attentes concernant le Challenge inter-entreprises développé en partenariat avec OuiLive ?
Le premier objectif est de faire parler davantage de Movember au travers de l’application, grâce à des éléments de communication plus diversifiés que sur le site movember. Le second objectif est d’interagir avec le plus grand nombre d’entreprises, et de récolter des dons au profit de Movember grâce à des dons de particuliers et d’entreprises à travers le Challenge.

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