1. Bonjour Stéphane et Olivier, pouvez-vous vous présenter ? Quels sont vos rôles au sein de CerHom ?
Stéphane Beaumont : Bonjour, comme vous le savez je m’appelle Stéphane Beaumont, j’ai rejoint le mouvement Movember il y a 12 ans, et depuis 7 ans je suis l’ambassadeur France de l’association. J’ai découvert Cerhom dans le cadre de cet engagement et aujourd’hui, au sein de l’association, je suis un des membres du bureau et je travaille, dans le cadre de l’extension de mon engagement avec Movember. En effet, j’ai coutume de dire que Cerhom est le porte-étendard de Movember sur la France !

Stéphane Beaumont – Ambasadeur France – Association Movember

Olivier Carduner – Référent Région Auvergne-Rhônes Alpes – Association CerHom
Olivier Carduner : Je m’appelle Olivier Carduner, je suis un patient cancer prostate et j’ai 58 ans. Par ailleurs, je suis aussi un des deux référents Cerhom avec Christophe Swiatek sur la grande région Auvergne-Rhônes Alpes.
2. Pouvez-vous nous présenter brièvement CerHom ? Quelle est la génèse du projet ?
Olivier Carduner : La création de Cerhom est venue du constat d’un soignant, en l’occurrence un oncologue, le professeur Karim Fizazi qui est par ailleurs une grande référence à l’institut Gustave Roussy. Il s’est effectivement aperçu que les soignants n’ont pas toujours le bon discours pour parler aux patients sur toute la dimension émotionnelle, intimité, sexuelle, etc. Il s’est donc fait promoteur de la création de l’association Cerhom.
Stéphane Beaumont : Elle vient tout d’abord de la volonté de créer une passerelle entre les soignants, les malades et les aidants pour avoir un niveau de discours moins médical et plus personnel ! Cerhom, “la fin du cancer et le début de l’homme” est une association d’anciens patients de l’institut Gustave Roussy, le plus grand centre oncologique d’Europe. L’objectif était d’adresser le problème des cancers masculins : testicules et de la prostate. Et c’est ce qui fait aujourd’hui la spécificité de Cerhom : le fait de traiter l’ensemble des cancers masculins.
3. Quelles sont les missions de l’association ? Quels sont vos projets sur le terrain ?
Stéphane Beaumont : Sur le plan national, les missions globales de Cerhom s’axent autour de la prévention et de l’interpellation des hommes au sujet de leur santé, soit tous les gestes de prévention (testicules et prostate) ainsi que la mise en lumière des cancers masculins en général. Nous menons plusieurs actions médiatiques comme des films de prévention depuis maintenant quatre ans ! Pour prévenir, faire réfléchir et interpeller sur le cancer testiculaire, nous avons réalisé à deux reprises “un vrai film de boules”. Pour le cancer de la prostate, nous avons fait “le coup de la panne”, et il y a un autre film qui sortira cette année. Concernant nos actions sur le terrain : nous sommes présents régulièrement physiquement dans des hôpitaux et nous avons deux lignes d’écoutes, Test’Ecoute et Prost’Ecoute, destinées aux patients, d’après le constat que les hommes ont du mal à extérioriser leur peur par rapport à ces cancers et n’osent pas en parler.
Olivier Carduner : Comme je vous le disais, j’œuvre principalement sur la région Auvergne-Rhônes Alpes de l’association Cerhom. Nous sommes donc un relais auprès des grandes institutions comme le centre Léon Bérard, hôpital spécialisé en cancérologie de référence sur Lyon ou la Ligue du Rhônes, également un relais qui nous aide lorsque nous organisons des événements. Et souvent, des patients dans ces centres reviennent vers nous, car ils ont besoin de parler et nous avons, grâce à eux, atteint une légitimité de par la confiance qui s’est installée.
Stephane Beaumont : Ce qui est important dans ce que dit Olivier, c’est cette proximité créée avec les anciens malades. Il peut être très difficile de parler de chimiothérapie ou d’autres problèmes de ce type qu’ils peuvent rencontrer. En effet, souvent, on n’en parle pas avec son médecin et c’est pour cela que la ligne d’écoute anonyme facilite l’échange… En réalité, beaucoup d’anonymes deviennent des amis, c’est le cas d’Olivier ! Souvent les malades rejoignent l’association après, et oui, nous sommes une association optimiste ! On y parle de guérison !
Olivier Carduner : De plus, comme d’autres associations, on travaille sur la refonte d’un site avec un questionnaire dédié pour les patients-aidants pour améliorer le relationnel. Sur la partie événementielle, et afin de récolter des fonds pour les recherches, nous organisons des événements qui vont se dérouler principalement sur le mois de novembre. Cette année, par exemple, nous organisons une pièce de théâtre qui aura lieu à Lyon. Vous êtes d’ailleurs les bienvenus le 29 novembre ! Et bien d’autres événements avec Bocuse ou des concours de pétanque. Et enfin, nous invitons quelques fois les patients à des réunions assez institutionnels de laboratoires ou de soins comme de la médecine nucléaire. L’idée est de donner accès aux malades à toutes les informations et aux futurs soins. Ces réunions sont, pour un patient, très prometteuses, porteuses et bénéfiques.
4. Comment est financée l’association CerHom ?
Stephane Beaumont : Il y a plusieurs sources de financement. La première, c’est le soutien institutionnel des laboratoires pharmaceutiques principalement. C’est une spécificité en France, une obligation même de soutien des associations. La deuxième ce sont les dons effectués par les particuliers auprès de l’association, c’est d’ailleurs parfois des personnes qui ont été elles-mêmes aidées. La troisième, comme le mentionnait Olivier, c’est via l’organisation de divers événements : à Lyon, la pièce de théâtre ou à Paris, une autre pièce de théâtre jouée au Théâtre des Variétés. Nous organisons également quelques soirées caritatives au profil de la cause comme par exemple une vente aux enchères de clichés de “happy MOment” de personnalités.
5. Votre réseau d’entreprises mécènes représente globalement combien d’acteurs ? Pouvez-vous nous en présenter quelques-uns ?
Stéphane Beaumont : Nous avons plusieurs entreprises qui nous soutiennent, mais ce n’est pas réellement un réseau. Les soutiens viennent plutôt de personnes à titre individuel, puis dans un second temps, les patrons suivent, car ils sont sensibles à la cause. En conclusion, nous avons six laboratoires avec leur soutien institutionnel, puis une petite dizaine d’entreprises qui nous aident avec des dons significatifs.
Olivier Carduner : Sans oublier qu’on compte sur votre plateforme pour communiquer aux entreprises !
6. Quelles actions pourraient être mises en place et quels projets pourraient être soutenus par les entreprises participantes à des Challenge OuiLive en soutien à votre association ?
Stéphane Beaumont : D’une part, dans l’aide de la production des deux pièces de théâtre évoquées plus haut, soit 66 jours à Lyon et Radicale à Paris. En effet, Cerhom étant producteur de ces pièces, l’association a investi sur ses propres fonds en espérant avoir un retour sur investissement intéressant. Globalement, les entreprises qui vont participer au Challenge Movember sont contributrices du succès de ces pièces !
Olivier Carduner : On imagine aussi que chaque entreprise participante a dans sa ligne directrice des perspectives sur un monde meilleur en termes de QVT et l’objectif serait aussi de se retrouver avec Cerhom dans le futur !
Stéphane Beaumont : Aussi, chaque euro reversé à Cerhom est toujours quelque part réutilisé dans la prévention ou de l’aide aux patients : financement des lignes d’écoutes, infrastructures et à la production des films de prévention !
7. Pourquoi vous associer à OuiLive ?
Stéphane Beaumont : Au-delà bien évidemment des bénéfices financiers déjà évoqués, la plateforme OuiLive engage les salariés et c’est vraiment quelque chose qui nous importe, surtout lorsqu’on parle de prévention et du rapport à l’autre. Le côté communautaire est vraiment clef comme le côté sportif, le fait d’inviter les gens à “se bouger” et comme vous le savez, il a été prouvé à de multiples reprises que le sport, c’est bon pour la santé ! L’effort dont vont faire preuve les participants sera mis à contribution pour une bonne cause et cela importe beaucoup à Cerhom.
Olivier Carduner : Pour moi, OuiLive arrive à point nommé ! On le sait, depuis la covid les entreprises prêtent encore plus d’attention au bien-être des salariés et via vos événements, vous répondez à ce besoin.

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